E Bléck op d’Ausstellung “Ballroom Glitch”

 

Family Tree (2020) –  Anne Lindner

L’œuvre représente un arbre généalogique revisité, développé en vertical pour souligner la connotation de descendance et de continuité qui ne donne pas cette impression de dispersion et de d’affaiblissement comme dans une représentation classique d’un arbre ramifié.

Le concept de famille se développe avec une forte puissance et suggestion sous les coups de pinceaux d’Anne Lindner. La verticalité du format incarne le pilier que l’institution familiale représente pour les plus chanceux d’entre nous ; que ce soit la famille d’origine, une qu’on trouve, ou celle qu’on se crée.

La famille est une continuité, pas seulement ou pas forcément biologique, mais avant tout, culturelle. Elle se transmet par le biais des processus d’apprentissage et d’échange dans l’objectif de perpétuer des habitudes, des mœurs, des traditions, des goûts, des points de vue. Tout cela pour surmonter la mort.

Il ne s’agit donc pas de vie et de mort à percevoir comme un binôme, mais de la circularité de l’éternel retour de la vie, marqué par la capacité de se projeter dans le futur et au-delà de la mort, par la joie de partager les progrès avec nos bien-aimés, ainsi que la participation innée à la souffrance de ceux-ci.

Parfois, dans sa reproduction d’une certaine immobilité comportementale, la famille peut aussi apparaître comme une entité négative, de laquelle on a tendance à s’échapper, tout en conservant une force centripète inéluctable, la désirant et la répudiant à la fois.

Le sens de la circularité et du retour s’exprime à travers le cercle. Cette figure géométrique est la base pour plusieurs éléments : les têtes, les bulles, les orbites, les seins, la « présence rouge » qui règne sur de la composition. Cela donne l’impulsion vitale au cœur de la matriarche, qui, à son tour, donne la vie par sa bouche (chez Anne les représentations anatomiques sont toujours arbitraires, ainsi qu’ambivalentes) à une petite créature qui se trouve en position fœtale dans la « présence rouge », à laquelle elle est reliée par des fils très fins et marqués.
Ce système circulatoire représente le principe primordial d’une progéniture. La matriarche, qui revit constamment dans cette lignée, à travers le véhicule culturel par excellence tel que la langue maternelle. Peut-être aussi, c’est pour cette raison que la bouche est caractérisée par une pigmentation fortement marquée. La bouche est reliée au cœur; et, pensant à Angela, n’oublions pas que la mère est une figure de référence, le tout premier exemple, elle est le soutien, la destinataire de notre recherche d’approbation, notre point de comparaison dans la recherche de nous-mêmes.

Venez découvrir cette œuvre au « Schëfflenger Konschthaus ». Vous y découvrirez une multitude de messages qu’elle peut encore vous dévoiler.

 

L’exposition est ouverte jusqu’au 13 février.

E Bléck op d’Ausstellung “Ballroom Glitch”

Angela (2020) –  Anne Lindner

 

“Angela” –  le seul prénom féminin présent dans l’exposition, mais certainement pas la seule présence féminine.

Qu’est-ce qu’Angela représente pour Anne? Angela est la mère de l’artiste, mais ce n’est pas  seulement à cause de son nom qu’ lle est représentée avec deux ailes amples.

Angela fait figure d’ange-gardien: la personne qui est là en cas de besoin, celle qui t’aide, la mère. C’est probablement pour cette raison, que l’artiste l’a choisie comme précurseur de cette exposition qui célèbre le concept de la vie, contrairement à la première impression qu’on peut avoir.

Angela est avant tout une procréatrice, un concept qui est  également extrêmement présent dans les autres œuvres. Le thème incarne la dualité par excellence: la vie et la mort. Malheureusement, la maladie s’impose comme un tyran et nous oblige à la dure réalité, à la peur impitoyable de la perte de ceux que nous aimons.

Le ventre d’Angela abrite une petite créature, qui est probablement à interpréter comme un autoportrait ancestral. Ou mieux comme l’amour et l’espoir qui représentent les seuls appuis et les seules armes pour combattre la maladie et la mort imminente. Cette dernière se trouve représentée par une entité éthérique, pourtant bien définie tant dans son profil humain que dans son profil squelettique. De là, partent des tentacules, prémonition de mort et de destruction dans toutes les œuvres d’Anne Lindner.

Ce double visage de la mort incarne sa dualité, conçue comme la coexistence de la dimension d’un côté humain et de l’autre côté effrayante et insaisissable. La première dimension est celle que nous expérimentons à travers la rationalité et l’ensemble des pratiques qui ont caractérisé la civilisation depuis l’époque des temps; la deuxième est enracinée dans le soi de chacun et est indomptable.

La dualité, le binarisme comme opposition, pourrait se prêter comme sous-titre à cette exposition, puisqu’elle se présente comme une constante dans chaque œuvre. Et le titre, qui n’est pas « la vie », bien que ceci soit le point de départ de chaque oeuvre, représentant intrinsèquement la dualité de la joie et de la perfection d’une salle destinée à accueillir un somptueux bal et le « glitch », une interférence, qui empêche une chose de réussir ou de fonctionner comme elle devrait.

Nous vous invitons à explorer et approfondir tous les thèmes sous-jacents à l’exposition grâce à la rencontre directe avec Anne Lindner et la galeriste.

L’exposition est ouverte jusqu’au 13 février.

E Bléck op d’Ausstellung « Luft & Wasser »

Nordlicht (2020) – Stéphanie Uhres

L’œuvre exprime un moment de calme et d’émerveillement, thème récurrent dans les œuvres de l’artiste Stéphanie Uhres. Ceci nous rappelle les enfants qui aiment contempler, avec cette curiosité et capacité à s’étonner et à remettre en question le monde qui les entoure. Des compétences et qualités que beaucoup d’adultes perdent très tôt.
Et ceci explique pourquoi l’artiste opte souvent pour les petits protagonistes, comme dans son œuvre « Nordlicht ».

L’exécution détaillée de la figure contraste avec son environnement présentant un vide. Mais également avec l’aurore boréale représentée dans une fluidité marquée et qui joue ici toute son importance, comme le signale le titre de l’œuvre.

La petite attire au premier regard notre attention, mais rapidement nous renvoie directement au jeu de lumière qui s’impose dans le coin supérieur de la toile, à elle opposé.
La position de l’enfant est vrillée. Le pull, avec ses plis parfaitement exécutés, ses couleurs vives, agissent dans un jeu de correspondances avec les lumières. Les mains, les cheveux, le profil du visage, tout est magistralement dessiné et peint. Les mains, en particulier, nous suggèrent, dans leur contorsion, le plan invisible sur lequel l’enfant est assis. Finalement, le profil de son visage incliné vers le haut nous ramène à l’aurore boréale.

L’exposition est encore ouverte jusqu’au 17. octobre.

E Bléck op d’Ausstellung ‘Am Laf vun der Zäit’

Jean-Pierre JUNIUS (1925-2020)

Jean-Pierre Junius est né à Dudelange en 1925 et a grandi à Kopstal.

Après avoir obtenu son diplôme à Luxembourg il déménage à Paris où, durant quelques mois, il fréquente diverses écoles d’Arts comme auditeur libre.
À son retour au Grand-Duché, il devient d’abord instituteur à Wiltz, pour ensuite s’installer à Schifflange à partir du 1955, dans une réclusion délibérément choisie, surtout après la mort de son épouse.

Junius est désormais considéré d’un commun accord comme un des pionniers de la scène artistique luxembourgeoise.

Pendant les années 50, années parisiennes, il peint des natures mortes, des scènes d’intérieur, ainsi que des vues urbaines. Ce sont les années figuratives, caractérisées en outre par sa participation au Salon des Indépendants en 1956 dans la Ville Lumière et la remise du Prix Grand-Duc Adolphe en 1958 dans sa terre natale.

À ce stade, la peinture est exécutée par des champs de couleurs, aplaties à l’étalement et juxtaposées. Cette exécution expressive crée une suggestion particulière, comme suspendue hors du temps et de l’espace, aussi par l’absence de la figure humaine. Il est facile d’y percevoir des sensations d’égarement, de solitude et d’aliénation.

Plastiquement, l’œuvre achevée ne laisse transparaître la technique. Les couleurs sont employées dans une expression dramatique et les volumes naissent des mélanges de couleurs, des dégradés ainsi que des contrastes clairs-obscurs.

Les années soixante représentent un tournant dans le style du peintre : ses tableaux ouvrent une nouvelle voie vers l’abstraction.
Toujours en gardant un esprit critique, il se concentre sur des valeurs essentielles. Ses œuvres incarnent des réponses personnelles aux ennuis du quotidien, propres à l’artiste ou à l’histoire de l’homme – dont il est un témoin sensible et attentif.

Dans ses tableaux nous trouvons une multitude d’instantanés de moments de la vie quotidienne. Celles-ci illustrent des scènes de petites joies partagées, fixées sur le support lors des festivités, des événements et des voyages.

Mais les références figuratives ne disparaissent jamais réellement de ces nouvelles œuvres. Les titres des tableaux révèlent toujours le sujet de la scène représentée.

Le peintre a déclaré que le figuratif et le non-figuratif ne constituent pas des approches complètement différentes ; contrairement à ce qui nous est offert comme abstrait est : « […] toujours lié à la mise en forme picturale d’un déclencheur visuel concret. » Par cette phrase Junius nous définit que toute action est pensée et réfléchie. L’art abstrait porte une idée, une construction bien réelle et le résultat n’est pas le fruit du hasard mais bien un aboutissement du cheminement d’une profonde réflexion.

Les 3 œuvres exposées actuellement à la galerie « Schëfflenger Konschthaus », interprètent précisément les caractéristiques de l’ensemble de l’œuvre de l’artiste.

Esch2022

Esch/Uelzecht ass 2022 Kulturhaaptstad. Ënnert dem Thema « Remix » soll sech Esch2022 presentéieren. Den 20.02.2020 ass den offiziellen Lancement vun Esch2022. Demno gëtt 2022 während engem Joer all Mount eng Gemeng aus dem Süden an de Virdergrond gesat. A genau 2 Joer geet et lass a Schëffleng ass dobäi!

Mir sinn houfreg, datt mir haut eis Fändelen opgehangen hunn.

Méi Infoen: www.esch2022.lu

 

 

Schëfflenger Konschthaus

La galerie d’art « Schëfflenger Konschthaus » vous invite chaleureusement à une véritable expérience culturelle nationale et bien au-delà.

Le Schëfflenger Konschthaus vous permet à tous·tes une rencontre directe et conviviale avec les artistes et leurs œuvres. Nous considérons la culture comme un ciment capable de consolider la communauté locale ; elle peut procurer à quiconque des sentiments de loisir et d’émerveillement.

La galeriste, Pia PISTRINO, se fait une joie d’accompagner les visiteurs·euses dans la découverte des œuvres exposées, des messages et des émotions que les artistes veulent transmettre.

Elle est toujours disponible pour répondre à vos questions et vous guider dans le déchiffrage des œuvres d’art.

 

Jours d’ouverture : du mercredi au dimanche de 14:00 à 18:00 heures (sauf jours fériés)

Présentation Schëfflenger Konschthaus

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Visite virtuelle du Schëfflenger Konschthaus

Flyer de l’exposition actuelle.