27.01.2021

E Bléck op d’Ausstellung “Ballroom Glitch”

Angela (2020) –  Anne Lindner

 

“Angela” –  le seul prénom féminin présent dans l’exposition, mais certainement pas la seule présence féminine.

Qu’est-ce qu’Angela représente pour Anne? Angela est la mère de l’artiste, mais ce n’est pas  seulement à cause de son nom qu’ lle est représentée avec deux ailes amples.

Angela fait figure d’ange-gardien: la personne qui est là en cas de besoin, celle qui t’aide, la mère. C’est probablement pour cette raison, que l’artiste l’a choisie comme précurseur de cette exposition qui célèbre le concept de la vie, contrairement à la première impression qu’on peut avoir.

Angela est avant tout une procréatrice, un concept qui est  également extrêmement présent dans les autres œuvres. Le thème incarne la dualité par excellence: la vie et la mort. Malheureusement, la maladie s’impose comme un tyran et nous oblige à la dure réalité, à la peur impitoyable de la perte de ceux que nous aimons.

Le ventre d’Angela abrite une petite créature, qui est probablement à interpréter comme un autoportrait ancestral. Ou mieux comme l’amour et l’espoir qui représentent les seuls appuis et les seules armes pour combattre la maladie et la mort imminente. Cette dernière se trouve représentée par une entité éthérique, pourtant bien définie tant dans son profil humain que dans son profil squelettique. De là, partent des tentacules, prémonition de mort et de destruction dans toutes les œuvres d’Anne Lindner.

Ce double visage de la mort incarne sa dualité, conçue comme la coexistence de la dimension d’un côté humain et de l’autre côté effrayante et insaisissable. La première dimension est celle que nous expérimentons à travers la rationalité et l’ensemble des pratiques qui ont caractérisé la civilisation depuis l’époque des temps; la deuxième est enracinée dans le soi de chacun et est indomptable.

La dualité, le binarisme comme opposition, pourrait se prêter comme sous-titre à cette exposition, puisqu’elle se présente comme une constante dans chaque œuvre. Et le titre, qui n’est pas « la vie », bien que ceci soit le point de départ de chaque oeuvre, représentant intrinsèquement la dualité de la joie et de la perfection d’une salle destinée à accueillir un somptueux bal et le « glitch », une interférence, qui empêche une chose de réussir ou de fonctionner comme elle devrait.

Nous vous invitons à explorer et approfondir tous les thèmes sous-jacents à l’exposition grâce à la rencontre directe avec Anne Lindner et la galeriste.

L’exposition est ouverte jusqu’au 13 février.