14.05.2021

E Bléck op d’Ausstellung “Homo ludens”

“Homo ludens”, exposition des oeuvres de Patricia LIPPERT, Pascale BEHRENS & Stefan SEFFRIN.

 

Nous vous invitons à découvrir leurs œuvres lors de l’exposition, accessible au public jusqu’au samedi 22 mai 2021 à la galerie « Schëfflenger Konschthaus », du mardi au samedi de 10 à 13 heures et de 14 à 18 heures. Ce samedi après-midi, 15 mai, il sera possible de rencontrer les artistes personnellement.

 

Patricia Lippert et Pascale Behrens forment un « Künstlerduo », qui travaille en parfaite harmonie depuis quatre ans, mais qui s’enrichit mutuellement des idées, des concepts déjà d’une douzaine d’années. Les domaines d’expérimentation et de réussite artistique sont multiples: film,  écriture automatique, happenings, interventions, animation.

Les résultats retentissants sont les projets collaboratifs les plus récents: «Cadavre exquis» et l’exposition qui a suivie à la galerie Fellner Contemporary «Wir sind alle wilde», fusionnent par la suite dans un catalogue «CADAVRES EXQUIS – Nous sommes tous des sauvages».

Sauvagerie: un mot qui n’a pas forcément d’acception négative. La recherche d’une sauvagerie qui reprend le manque de limites comme dans l’enfance, une démarche en arrière pour reconstruire l’identité; et pendant cette démarche, les limites sont remises en cause jusqu’à la destruction. Ce voyage en arrière se fait à travers un processus ludique, qui ne parvient pourtant jamais à se libérer de toutes les constructions de l’âge adulte, de toutes les connaissances que nous avons consciemment ou inconsciemment absorbées comme des éponges – ou de manière complètement active et volontaire.

Les artistes invitent le public à redéfinir l’idée de NATURE, et surtout celle de « couronne de la création »: « l’homme doit se repenser pour ne pas périr de son orgueil démesuré ».

Par le biais de l’Homo ludens «le principe du plaisir doit remplacer celui de réalité; l’esprit ludique celui de la pression de la performance; la pratique de l’échange au lieu de l’isolement.  »

Nous tenons à spécifier que les oeuvres ne sont pas créées à quatre mains, mais que dans l’atelier un transfert prendre acte, au sens psychanalytique, générant des synchronicités, telle est profonde et symbiotique la compréhension entre les deux artistes.

Le recyclage fait également partie du jeu: l’utilisation de matériaux soi-disant pauvres, la réutilisation de pièces d’anciennes installations sont une astuce pour créer directement l’effet du réel, du commun – mais assemblés de manière qui rende un effet aliénant.

 

Et parlant d’aliénation, on arrive au photographe allemand – Steffan Seffrin –  qui ici se présente avec son – seulement apparemment- différent moyen d’expression artistique: la photographie. Il accompagne depuis longtemps le duo Lippert-Behrens dans le dialogue avec le public.

Son alter ego, der Psychonaut, est un extraterrestre qui erre dans notre monde à la recherche du sens du mot HOME- maison, patrie. Ce concept neurobiologiquement – pour certains bien définie, pour d’autres tragiquement confuse – est présent chez chaque être humain qui, comme le Psychonaut, erre dans ce monde.

La MAISON est composée de concepts, et généralement d’expériences positives imprimées comme traces psychologiques dans notre mémoire. Comme le rappelle Stefan Seffrin: Cicéron (à ce sujet) écrivait il y a des siècles: Patria est, ubicumque est bene: la maison est là où je me sens bien ».

Puis le Psychonaut, presque comme un enfant, et ici le renvoi au fil rouge du ludisme qui caractérise l’exposition de l’ ”HOMO LUDENS « , erre à la rencontre des gens pour reconstruire un sentiment d’identité, qui parfois nous unit et à d’autres moments il nous sépare. Mais comme un enfant qui à un moment donné devient adulte, le Psychonaut rencontre et se confronte à des personnages et des situations, qui nous choquent peut-être un peu.

Et comme nous tous, grandissant, continuant le chemin de la vie, à un moment précis, nous commençons à remettre en question les piliers de notre culture, de notre éducation, de nos croyances. Oui, même la maison. Parce que l’engramme – du grec dans l’écriture – c’est à dire la mémoire, la trace mnémonique, s’affaiblie avec l’age, tout comme nous.

Chaque voyage arrive à terme: pour cela nous vous invitons à bien profiter de tout voyage, de toute rencontre, de tout expérience et impression. Et n’oubliez pas de continuer à jouer pour mieux vous connaitre.