25.03.2022

Esch2022: Projet 1001 Tonnen

Près de chez vous avec un projet plus qu’actuel

La Commune de Schifflange, consciente, responsable et engagée dans le domaine de la durabilité, est fière d’accueillir comme premier projet « 1001 Tonnen ». Ce projet, réalisé par la photographe Jessica Theis dans le cadre de la Capitale européenne de la culture, traite la problématique du « littering ». Entre autre l’artiste publiera un livre et lance l’exposition « 1001 TONNES », deux événements qui font partie de Esch2022 Capitale européenne de la Culture.

Le 26 mars 2022, c’est la date de l’inauguration de cette exposition « outdoor » sur la Place de la Liberté suite à notre traditionnelle action de nettoyage « Fréijoersbotz ». Par ailleurs d’autres parties de cette exposition sont dispersées dans toute la commune.

 

Pourquoi cette exposition ?

Un fouillis sublime consistant des 1,6 kilos de déchets sauvages que – en moyenne – chaque résident du Luxembourg jette dans la nature.

« Non je ne vous raconte pas une histoire, et sûrement pas un conte de fée, ce n’est pas non plus un titre pour rêver mais c’est la pure et simple réalité » dit-elle.

Selon la statistique, on a 1,6 kilos de déchets sauvages par habitant par année au Luxembourg. Si on multiplie ceci par 626.000 habitants, on obtient un total de 1001 tonnes de déchets sauvages par année, soit 103 kilos de déchets sauvages par km le long des routes de campagnes et 216 kilos de déchets sauvages par km le long des autoroutes.
Tout ceci coûte au Grand-Duché 1,2 millions d’euros par année.

Jessica Theis a photographié tous les déchets sauvages que les gens laissent derrière eux : des baignoires, dont on se débarrasse au fond des forêts, en passant par les saletés que les gens abandonnent dans la nature après leur barbecue, jusqu’aux mégots et aux cannettes balancés par les fenêtres de leurs voitures. En prenant ces photos, elle a essayé de comprendre pourquoi les gens se comportent de la sorte et pourquoi ils ont si peu de respect pour leur environnement.

 

Elle avait plusieurs possibilités d’illustrer ce problème et elle a décidé d’utiliser une caméra analogue moyen format, une caméra qui lui permet de se concentrer sur le paysage, dans ce cas un paysage souillé. « Je n’ai pas cherché des images purement esthétiques » dit-elle, « mais des images qui expriment un message ». De plus en plus frustrée par tous ces déchets découverts dans la nature, elle a décidé de se pencher davantage sur la problématique. Ont suivi de nombreuses réunions avec des professionnels de la thématique et des recherches de statistiques, sur la psychologie et la réalité quotidienne autour de la pollution environnementale ainsi que sur la façon de la combattre. Tout cela a renforcé sa conviction de vouloir documenter l’histoire de nos déchets sauvages.

 

Le projet veut contribuer à la sensibilisation autour de la pollution de l’environnement, avec notamment la création d’un livre et d’une exposition. Mais sont aussi prévus des expositions en plein air, une campagne de sensibilisation le long des autoroutes, un « take action day », ainsi qu’une exposition itinérante avec des ateliers pour les écoliers du pays entier.